Face à la réforme Blanquer qui s'impose à tous les établissements, des enseignants d'un lycée Nantais ont proposé largement la tenue d'une réunion le 20 novembre 2018.
De nombreux personnels de plusieurs établissements de la région Nantaise ont répondu à l'appel puis se sont réunis à nouveau le 27 novembre pour organiser notre action et notre réflexion. Cette dernière réunion a été l'occasion de lancer notre appel à la constitution d'un collectif contre les réformes Blanquer et Parcoursup, à l'image de plusieurs collectifs "CRBP" qui sont apparus dans d'autres départements.
Syndiqués ou pas, associatifs ou pas, personnels, parents ou élèves, le collectif a vocation à fédérer tous ceux qui estiment comme nous que la réforme Blanquer est une réforme de démantèlement du lycée et du bac, néfaste pour les élèves et les personnels.
Nous étions une dizaine de 4 établissements avec un parent d'élève.
Constat partout : grosse fatigue des collègues et manque de repères sur ce que l'on inflige aux élèves. Pagaille sur les conseils de classe surtout en 1ère (chef qui appelle à ne pas venir pour
ne pas avoir trop de monde, qui organise des après-midi banalisées pour être sûr-e d'avoir tous les profs possibles, évoquant même la possibilité de les tenir par internet, référent-es de spé
chapeautant une 20 aine d'élèves...).
En techno, les collègues se voient obligé-es de parler de spé dont elles et ils ne sont pas spécialistes.
L'inspection générale fait un audit vendredi à J. Perrin.
9 établissements présents (et deux évoqués en plus) dont un de l'enseignement agri et un de l'enseignement pro avec un parent, un personnel administratif du rectorat et une vingtaine
d'enseignant-es.
Bilan de la pré-rentrée : malgré quelques salles des profs atones, de très nbx établissements ont connu des problèmes pour trouver un PP pour chaque classe de 2nde et de 1ère et 2 pour les
terminales (jusqu'à aucun nommé dans un bahut parce que seulement 6 "oui" sur les fiches de voeu...)
Certains lycées feront donc un accueil minimum lundi et mardi en une heure en distribuant les documents mais sans les commenter, sans faire de visite ou de distribution de manuels.
On s'est rappelé les raisons d'une telle action pour convaincre nos collègues : nous voulons faire cours et cette réforme nous en empêche en nous transformant en COP mais sans formation et sans
compétence et en cumulant les évaluations (test de positionnement d'entrée en seconde, E3C, langues, bac blanc...). Nous préparons un doc commun à tout le collectif pour expliquer aux parents (et
à la presse aussi) notre attitude.
Par ailleurs : une spécialité a disparu d'un des établissements pendant les vacances...
les personnels du rectorat mobilisés l'an dernier se prépare à subir encore les
réformes (bureau des examens notamment)
à confirmer : la ville de Nantes (hors Bourdonnières) serait un territoire sans
dérogation nécessaire pour aller dans le lycée de son choix : certains se vident de leurs effectifs... sans qu'on les retrouve forcément ailleurs dans le public en tout cas.
l'AG de Vincennes a proposé de se revoir à Toulouse pour le prochain rdv national : voir si nous
pourrons les inviter ensuite...
propositions : saboter les E3C (épreuves communes de contrôle continu) en janvier d'abord et
s'inscrire au bac de juin 2020 pour ne pas être convoqué-e en tant que jury, surveillant-e ou pour les corrections.
tableau des différentes situations à compléter par chaque bahut proposé bientôt.
Pour la presse, un message a été envoyé à Presse O. A envoyer aussi à d'autres contacts presse.
Prochain RDV ma 10 prochain à 18h à Livet ou Guist'hau : lieu à confirmer
7 établissements : Guisthau, Livet, Mandela, Bouaye, JP, Camus, La Colinière
(1 parent + environ 20 collègues)
Bilan action lycée désert : UN SUCCES QUI A SURPRIS, des parents se sont exprimés.
Nouvelles actions
Une quarantaine de présents, 10 lycées représentés, un parent FCPE, un collègue de collège.
Des votations ont eu lieu dans quelques établissements ou sont en cours.
Il en ressort que le blocage du bac peut être envisagé si :
Pour l'heure, nous décidons que :
On attend que Rieffel nous parle de leur action éventuelle du 9 quand elle sera finalisée.
Pas discuté mais bonne habitude : rassemblement hebdo au miroir d'eau samedi 11h.
Prochaine réu lundi 13 à 18h peut-être à Livet.
Etablissements représentés : ESPE, collège La Durantière, Lycées Jean Perrin, Guist’hau, Camus et La Colinière. Plusieurs lycées excusés car pris par des actions locales.
Nous avons abordé 2 points :
BILAN
Même si le 1er degré est plus mobilisé depuis le 04 mars, la mobilisation dans les lycées depuis novembre a permis de construire et donner de la force au mouvement, notamment les actions comme les démissions de PP ou du CA, les 20/20 ou la photo de JP… Cela a donné de la visibilité à la contestation.
Rappel : dans le 44 plus de 40% de grévistes dans le 1er degré et 6% dans le 2nd degré.
Manifs du samedi
Après deux RV rassemblant 700 et 500 personnes, la manif du 30 mars a révélé une réelle montée de la mobilisation, notamment des parents : 2130 manifestants dont 900 parents et 200 enfants (chiffres des RG).
Réunions avec les parents
Hit West
Bien chauds pour le briefing, un peu plus difficile de placer ce qu’on veut dire devant le micro et face aux questions pas toujours pertinentes. Les collègues de lycée Pro et du 1ier degré ont pu être plus efficaces. A écouter mercredi ou en podcast.
FR3
60 personnes présentes au barbecue pour écouter et accueillir notre cher recteur. Un moment convivial qui a permis de « marquer à la culotte » William Marois, énervé semble-t-il. Nous avons gentiment été repoussés par les CRS afin de lui permettre de partir.
ACTIONS
Grève de jeudi 04 avril. RV à 8h devant le rectorat, puis AG à 9h30 à la Fac de Pharmacie, puis manif à 11h30 (RV devant le CHU)
Rappels à l’ordre : Réponse collective à médiatiser via une tribune (cf lettre rédigée par Jean Perrin) et courrier individuels déposés collectivement (cf lettre Livet).
Un des enjeux majeurs est d’avoir les parents avec nous. Multiplier donc, les contacts, les rencontres, les réunions, initiatives. L’idéal étant que les parents s’organisent eux-mêmes.
Vacances : Se greffer sur les actions qui seront décidées en AG jeudi.
Rentrée :
Blocage du Bac :
Nous ne l’avons pas évoqué car peu nombreux.euses et les lycées qui ont déjà avancé sur la question n’étaient pas présents. Ce point devra certainement être à l’ordre du jour de la prochaine réunion.
Prochaine réunion du collectif
Jeudi 26 avril à 18h au lycée Guist’hau (lieu à confirmer)
A l'AG de samedi matin devant l'entrée du Château, un point a été fait sur la mobilisation qui révèle un fourmillement d'actions dans le département associant de plus en plus souvent les parents
d'élèves (réunions publiques, blocages d'écoles, prises de parole dans les conseils municipaux) et une extension de la mobilisation à tout le pays obligeant Blanquer à multiplier les
interventions dans les médias et à écrire aux personnel.les.
Nous avons aussi listé les prochains rendez-vous :
- rassemblement lundi 1er avril à 18h30 à France 3
- réunion publique mercredi 3 avril à 20h30 à Bellevue
- grève à l'appel de l'intersyndicale nationale jeudi 4 avril
Pour la grève éducation du 4 avril, nous avons commencé à réfléchir à un programme qui pourrait inclure un rassemblement au Rectorat le matin, puis une AG des grévistes et une manifestation vers
le centre de Nantes. L'intersyndicale départementale se réunit lundi pour préciser ces rendez-vous.
Avant de rejoindre le miroir d'eau à 10h30, nous avons relu la plateforme revendicative adoptée à l'AG du 19 mars et sur la base de laquelle nous avons manifesté aujourd'hui encore à plus de
2000.
Info de dernière minute : Rassemblement demain mercredi 15h place Royale.
Des collègues des lycées : Livet, Camus, Bourdonnières, Jean Perrin, Ghist’hau, Clémenceau, Mandela.
Tour de table : quelles actions et quels bilans ?
- JP : Ag ce midi, 70 collègues. Discussion autour du 20/20. 42 lettres de profs ne souhaitant pas être PP l’année prochaine.
Courrier du recteur : désir de passer par un avocat pour faire un recours (à mutualiser avec d’autres établissements)
happening devant le lycée (voir dans la presse)
en phase de rédaction, reprenant les parties de la réforme qui bafouent le code de l’éducation.
- Ghist’hau :
Évocation du Bac blanc qui n’a pas eu lieu en langues car journée de grève... des réactions du proviseur et de certains parents, malveillants dans leurs courriers.
Peut-être faire un courrier et saturer la boite du proviseur, évoquant le harcèlement et la pression subie.
Peut être songer à boycotter l’épruve de philo de juin.
Question : comment rallier les AED ?
La nuit des lycées : bonne idée et retour positif car a bien su mobiliser les équipes du lycée.
- Mandela :
AG aujourd’hui, avec beaucoup de monde, tract à distribuer
Dans la presse , enterrement avec Chopin qui accompagne joué par les élèves (TMD ?) Musique.
Liste de profs étant prets à ne pas être PP l’année prochaine.
Question : bloquer le bac ? Voir le positionnement des collègues.
- Bourdonnières :
action 20/20 qui perdure, attente de la réunion avec les parents qui a lieu vendredi soir pour voir la suite à tenir. Les collègues attendent le soutien des familles pour la suite du mvt.
- Clémenceau :
peu de mobilisation, tracts distribués samedi matin + lettre aux fédérations des parents. Les parents venus aux PO des classes prépa demandent quelle incidence pour les dossiers dont les notes
seraient « faussées » : donc, action 20/20 qui a marqué les esprits.
- Livet :
déclin du 20/20 : AG : volonté d’une décision commune, et d’être solidaires coûte que coûte. d’où 20 coeff 0
Nouvelle action ; parcours sup : appréciation qui joue sur le sème de la confiance.
AG nombreuses car les collègues comprennent le mal que la réforme peut faire subir aux élèves…. Les collègues ont décidé de répondre à la lettre du recteur. Prochaine réunion jeudi midi.
Suggestions :
faire une réponse commune aux différents établissements ?
Kiosque parcoursup : place du commerce ou Bouffay, faire venir des élèves pour leur donner des conseils…. Afin de rendre visible le travail que nous faisons.
- La Colinière :
Réunion de secteur est avec les collèges du secteur : jeudi soir à 18h30
- Jules Verne :
La direction a enlevé les 20/20. Les profs prévoient de ne pas passer commande de manuels pour l’année prochaine. Idée à étendre ?
Idées en vrac : des profs de SES prévoient de mettre entre 18 à 20 à tous les candidats à l’oral qu’ils entendront, car ils sont en confiance….
Lettre type de questionnements au sénat, pour les collègues du premier degré.
Demander une audience au Recteur ? Le convoquer ?
Boycott des commandes de manuels ?
Actions :
Télécharger ici le compte-rendu
Etaient présents des 35 enseignants de 8 établissements : Monge, La Colinière, Camus, les Bourdonnières, Guist’hau, Jean Perrin, Livet et Jules Verne.
Nous avons tout d’abord fait un tour de table des différentes actions engagées et en vues, puis avons commencé à chercher ensemble comment continuer à agir.
Il a été noté que les tensions augmentent dans bon nombre d’établissements.
Pour Livet, les appréciations et la note de 20/20 avait été mise, la direction a fait comprendre que les notes seraient enlevées. Les enseignants ont décidé de laisser faire,
sans rien toucher sur les bulletins.
Ils essaient de communiquer, dialoguer avec les familles, une réunion est prévue vendredi 22 avec la FCPE et les parents inscrits, pour échanger au sujet de la réforme.
Ils ont entamé des courriers individuels au Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Présents dans tous les établissements, il y a formulaires qui permettent d’évoquer des
problèmes, des soucis liées à nos conditions de travail. Il s’agirait d’écrire ce courrier afin d’annoncer notre mal être, notre futur burn out etc.
Une quarantaine de prof ont écrit un courrier refusant d’être prof principaux l’année prochaine
A Guist’hau, les enseignants n’ont pas mis le 20/20, mais on fait une déclaration à chaque début de conseil, et ont déserté les conseils de classe. La direction soutient les
enseignants, mais ne souhaite pas de débordements dans son établissement. Suite à la nuit/soirée des lycées de la semaine dernière, qui a réuni une soixantaine d’enseignants de bon nombre
d’établissement, les enseignants essaient de communiquer avec les parents d’élèves. Une action est prévue lors des portes ouvertes, vendredi soir et samedi prochain, 22 et 23 mars, toute la
journée, apéro et petit dej pour échanger, communiquer et faire réagir les parents.
A Camus, les 20/20 n’ont pas été mis au départ, et la décision de le faire est arrivée trop tard, après les conseils de classe. Peu d’enseignants étaient mobilisés pour le faire.
Les élèves ont réagi vivement. AG de prévue ; que faire ? grève du bac ?
A Monge : il y a de fortes tensions avec la direction, c’est très difficile de tenir dans ces conditions. Il y a eu des réunions syndicales, la grève, des distributions de tracts
aux portes ouvertes. Que faire ensuite ?
A la Colinière, le 20/20 a été suivi, ainsi que des appréciations modifiées. Suite à cela, les enseignants ont été informés par courrier que les notes seraient modifiées. Après
échanges de courrier, il a été décidé par la direction que jeudi matin, à la clôture de pronote, il serait notifié sur les bulletins quels enseignants ont refusé de coopérer. En attente d’ici
là.
L’idée de la démission des PP n’a pas eu de succès pour l’instant.
Aux Bourdonnières, le 20/20 a été bien suivi. Atmosphère très tendue, pression par la direction à l’oral ; la direction va sans doute ajouter une note informative sur les
bulletins et compléter cela par un courrier aux familles
Une AG devait se tenir ce midi.
A Jean Perrin, le 20/20 a été mis ; s’en est suivi un mail aux enseignants de terminale, stipulant que les notes « incohérentes » seraient supprimées. Il n’y a pas eu de
réunion avec la direction malgré une sorte de convocation par la direction hier ; une AG était prévue ce midi ; les actions sur les term. étaient minoritaires ; les notes remontent jeudi
matin.
A Jules Verne, les 20/20 ont été bien suivis, les appréciations classiques maintenues ; des tracts avaient été distribués pendant les portes ouvertes, causant de nombreuses
tensions ; suite à la désormais fameuse lettre du proviseur, un débrayage a été fait avec un échange avec le proviseur, les tensions se sont apaisées mais rien n’en est vraiment ressorti ;
nous avons appris officieusement, par un courrier de la PEEP aux parents que les 20 seraient supprimés par la direction.
Ceux qui n’avaient pas mis d’appréciations vont sans doute remettre les appréciations pour ne pas être en faute.
ET APRÈS ?
Nous attendons des nouvelles des établissements où les tensions suite au 20 étaient les plus vives
Il pourrait être envisageable de faire planer des menaces quant à notre participation, surveillance des épreuves du bac, notamment épreuves de langues, prochaines.
COORDINATION NATIONALE DES ETABLISSEMENTS
EN LUTTE CONTRE LES REFORMES BLANQUER ET PARCOURSUP
Appel pour une école émancipatrice
Dimanche 17 mars
→ La coordination nationale des établissements en lutte contre les réformes Blanquer et Parcoursup s’est tenue à la Bourse du Travail de Saint-Denis en présence de 70 enseignant.e.s venant de 19 départements et 40 établissements ou collectifs nationaux, ainsi que de membres de « Touche pas à ma ZEP », de « Touche pas à mon lycée pro » et des « Stylos rouges » de l’académie de Créteil. Elle avait pour fonction de coordonner les initiatives prises par les établissements fédérés dans l’inter-collectif « La chaîne des bahuts » et de les articuler aux luttes qui se construisent dans les autres secteurs de l’Education (1er degré, collèges, précaires…) pour amplifier et renforcer la riposte contre les attaques du Ministère. Elle s’est inscrite dans la perspective de la journée de grève interprofessionnelle du mardi 19 mars, alors que des actions complémentaires (20/20, démissions de profs principaux, boycott des bacs blancs, etc.) se multiplient depuis des semaines et que la jonction avec le 1er degré et/ou les collèges est déjà réalisée en Loire-Atlantique, en Ille-et-Vilaine ou en Ile-de-France là où se sont tenues des AG de ville (Chelles, Colombes, Montreuil-Bagnolet…).
→ La coordination nationale des établissements en lutte contre les réformes Blanquer et Parcoursup
○ apporte un soutien inconditionnel aux collègues qui ont mis 20 sur 20 à leurs élèves (ou entrepris des actions similaires concernant la notation), appellent à les défendre contre les pressions qu'ils subissent, et à les rejoindre massivement le plus tôt possible dans ces actions.
○ soutient les collègues qui décident de faire grève à l'occasion de l'oral du brevet, des TPE et des évaluations en cours d'année, montrant notre détermination à poursuivre la mobilisation par la grève et sa reconduction, jusqu'à satisfaction de nos revendications, y compris pendant les examens du baccalauréat et du brevet.
○ appelle à organiser des rencontres régulières entre les parents d'élèves et les collègues, si possible sur un rythme national (tous les jeudis soir), notamment à travers par exemple des Nuits des établissements et écoles, des occupations, des réunions d'information, des « apéros » tous les jeudis soir dans les établissements, afin de les informer, les impliquer et les mobiliser.
○ invite les acteurs de l’Éducation nationale, personnels, parents, élèves, étudiants, à se réunir en « assemblées pour une école de l’émancipation » dans les écoles, les collèges, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur, pour formuler nos exigences en faveur d’une école émancipatrice face à l’école de Blanquer. Ils appellent à mettre en œuvre ce processus dès le lundi 18 mars afin de porter les premières exigences au niveau national le mardi 2 avril devant le ministère de l’Éducation nationale.
Nous sommes certain·es enseignant·es des lycées de Nantes et de sa périphérie qui avions écarté l'idée de mettre des mettre des 20/20 coefficientés 50 mais nous envisageons de nouveau cette
action.
Nous avons été choqué·es par la violence du courrier que le proviseur du lycée Jules Verne a adressé aux collègues qui ont fait ce choix de résistance aux projets de réformes concernant le lycée
et Parcoursup.
Les intimidations que contient cette lettre sont de nature non seulement à affirmer notre solidarité avec ces professeurs mais également à se poser de nouveau collectivement la
question d’agir comme eux pour redire notre opposition à une prétendue réforme mal préparée, dans l’urgence et sans concertation et dont les conséquences seraient dès sa mise en
place catastrophiques pour nos élèves.
27 personnes présentes et 10 lycées représentés.
1. Le « 20/20 »
Les discussions ont principalement porté sur l’action « 20/20 ».
- J. Verne : est soulevé le problèmes du suivi de cette action, au regard de la situation des élèves de Terminale, pour lesquels des documents sont dûment à remplir.
- Le service juridique de SUD se renseigne sur la dimension légale de la l’action.
- 77 établissements suivent à ce jour l’action « 20/20 » : pour peser, c’est bien trop peu. En l’état, cette action pourrait pénaliser les élèves. D’ailleurs, à Perrin, cette
action n’a pas été suivi de la même manière par tous les collègues impliqués. Dans tous les cas, il avait néanmoins été déjà annoncé que cette action ne revêtirait pas de caractère
jusqu’au-boutiste, en respect de l’intérêt des élèves, précisément.
- Comment, dès lors, envisager de poursuivre au-delà du 22 mars ?…
- Les tentatives d’intimidation de la direction prend la forme de mise en garde des collègue, contre les velléités qu’auraient des parents de porter plainte.
- Le Recteur a interdit de remonter les bulletins : Parcoursup s’en trouve automatiquement bloqué.
- À La Roche, mais encore à La Herdrie, la démission des professeurs principaux est une mesure appréciée.
- À Guist’hau, l’action « 20/20 » n’a pas encore été adoptée, mais cela s’est joué à peu de voix près en AG. La lettre de J. Verne a remonté les collègues de cet établissement.
Mais au fond, il semble que l’accusation de faux et usage de faux mette les directions elles-mêmes en porte-à-faux juridique.
- Un article devrait paraître sur cette lettre de J. Verne dans Ouest-France. France3 national pense aussi faire un sujet…
- En ce qui concerne Parcoursup : la non-remontée des bulletins bloquerait complètement le processus.
- Cette action « 20/20 » s’avèrerait être un vrai levier. D’ailleurs, si des actions légales avaient été possibles, elles auraient certainement été déjà engagées à l’encontre
des collègues impliqués…
- À Livet : l’action serait reprise par des collègues de BTS. Ces collègues commencent à concevoir que les réformes vont finalement impacter leur travail… Dans cet
établissement, c’est la discussion qui gagne les collègues et les remontent contre Parcoursup et cette discussion convainc aussi les parents et les élèves…
- Ailleurs, la pression contre la mise en place du « 20/20 » peut provenir des collègues eux-mêmes et des profs d’abord impliqués dans l’action ont pris peur et ont lâché…
- À Guist’hau au contraire, c’est un prof de math qui soutient le 20/20. 45 personnes sont investies dans la contestation dans ce lycée : outrées par la lecture de la lettre
d’intimidation de J. Verne, elles souhaiteraient la publier…
- À Camus : des réticences existent, mais la collègue présente pense qu’il faut néanmoins s’investir. D’ailleurs, elle ajoute l’argument selon lequel cette action peut
contrarier les perspectives de contrôle continu qui pourraient être dans les cartons…
- À La Colinière : l'action 20/20 a commencé dès le we avant le lundi 11. En gros, un tiers des conseils de classe n'a pas pu délibérer du fait du nombre ou de la place
importante des notes 20/20, coefficient 50. le 20/20 a concerné tous les niveaux même si les collègues se réservent de les enlever pour les Terminales.
- À Perrin, lors d’un « conseil de classe 20/20 », les commentaires ont été faits sur la foi des notes du 1er trimestre…
- Un collègue relève que le rapport de force s’est construit autour de cette action « 20/20 » : il en conclut la nécessité de poursuivre. D’autant que cela permet de clarifier
les positionnement des collègues vis-à-vis de la réforme
- Il faut d’autant moins lâcher maintenant, que les médias semblent commencer à informer sur cette action.
- Un collègue suggère qu’une conférence de presse devrait permettre d’expliquer et de justifier cette ligne : il serait impératif de se compter, dans cette perspective.
- Livet : ne serait-il pas opportun d’organiser une manifestation spécifique aux enseignants dans la matinée de samedi ? Plus généralement : quelle attitude tenir face à la
grève des lycéens ? Il est encore précisé que les algorithmes d’orientation post-bac demeurent obscurs et que le « 20/20 » ne pénaliseraient probablement pas les candidats. Reste le problème des
« filières d’excellence », où les dossiers « 20/20 » parmi les postulants ne seraient pas même examinés, selon certains retours.
- Livet : il faut tenir le 20/20 jusqu’au retour de la Coordination des lycée.
- Perrin : évocation, de nouveau, la peur de certains enseignants, qui la transmettent à leur tour à leurs élèves, notamment en prépa. Il faut œuvrer à juguler ces peurs !
- D’ailleurs, un collègue fait remarque que le problème des dates-butoir est un faux problème : elle peuvent être déplacées.
- La conférence de presse : la réaliser lundi permettrait de faire réellement le point sur l’état de la lutte (permettrait de jauger l’action « 20/20 » ; se situerait après la
Coordination des lycées, après la manif du 16 mars et la grève du 19 mars, etc.)
- À Guist’hau : une « Nuit des lycées » est proposée, pour jeudi 14 mars 2019. Il s’agira de s’y rendre pour 19 h. La presse sera informée, mais au dernier
moment…
- Jeudi 14 mars : mouvement à l’ESPE.
- Bilan : les collègues engagés dans l’action « 20/20 » veulent la poursuivre, mais ils relèvent qu’il faut préalablement remobiliser les découragés…
- À Perrin : cette action doit être prolongée. Il s’agit de tenir jusqu’à lundi au moins, en espérant que Camus ou Guist’hau basculent… D’autres collègues veulent s’interdire de
poser des dates…
- Dans tous les cas : comment redonner du souffle, notamment aux collègues de Terminale ? Certes, si les notes sont toutes bloquées, cela fait un argument, mais au-delà ?
- Il est annoncé que Les Bourdonnières sont aussi entrées dans l’action « 20/20 ».
- Il ne faut pas avoir peur : même si les bulletins remontent (ce qui n’arrive pas), cela n’aura pas d’impact et les échéances seront dans tous les cas, repoussées.
2. Autre modes d’actions
- Le sujet de la grève est soulevé.
- On relève à cet égard, que le Primaire est très mobilisé et que le point aveugle de la lutte reste désormais le collège : une collègue évoque une action visant en conséquence
un collège, à Basse Goulaine.
- Proposition pour la conférence de presse : 2 représentants par établissement pourraient s’y rendre, lundi 18 mars à l’étage du café Le Flesselles à 18 h 30, ou bien à
la Maison des syndicats.
- Une collègue propose de faire des pétitions de soutien à nos collègues de J. Verne contre la menace de répression.
- « Tourne » par ailleurs une pétition contre la réforme Blanquer, en ligne, lancée par un collectif, à destination du ministère, mais sans que personne ne sache qui l’a
initiée. Ont encore existé des cas de pétitions locales…
Une prochaine réunion de collectif est prévue, mardi 19 mars 2019, à 18 h, à Jules Verne, à confirmer.
7 établissements présents
Accueil cordial, écoute d'apparence attentive, bienveillance teintée de paternalisme envers nos "inquiétudes", soutien sans faille de la réforme, assurance et rassurance que tout va bien
aller...
Aucun d'entre eux ne prend aucune note...
Le gant de velours (y compris sur la dernière partie, pour l'action 20/20), sachant que la main de fer est laissée au local (voir le courrier de J. Verne)
1ère partie : Sur 1h30, échanges sur la réforme, ses modalités locales d'application. En quelques mot, leurs réponses :
• c'est une bonne réforme, préparée très en amont, att endue par tout le monde et bénéficiant d'un soutien massif des parents
• Il est normal que vous ayez des inquiétudes, tout grand changement s'accompagne de questions, mais nous mettons en place ce qu'il faut, groupe de travail pour les chefs
d'établissement, information aux familles, formations approfondies pour les profs
• "les choses paraissent assez maîtrisées" (sic)
• il n'y a aucune heure en moins dans tout le département pour les lycées (???!!), et aucun élève en plus ("demandez à vos représentants syndicaux"), peut-être dans les lycées à
forte proportion technologique, mais pas les généraux et pas les professionnel (les heures sont supprimées aux élèves mais pas aux enseignants car co-animation)
• il n'y a pas de suppression ni création de poste dans le 44 (il joue s ur les mots, les BMP ne sont pas des postes pour eux)
• Aucune différence dans la répartition des moyens par rapport à avant, il n'y avait pas de financement particulier ou fléché des options, pas de moyens distribués différemment
(la réforme “ne change rien”...)
• Les moyens sont répartis de façon "équitable" de la même façon pour tous (contradictoire ?), le reste relève de l'autonomie des établissements (sous-entendu, c'est bien, et ce
n'est pas une rupture d'égalité entre les élèves)
• La répartition HP/HSA est à l'identique, selon l'historique des lycées, là aussi, aucun changement
• ils ne comprennent pas en quoi le bac serait moins national, vu que les épreuves locales sont faites à partir d'une banque de sujets nationaux et avec des ba rèmes nationaux,
pour le reste ils nous font confiance, et il n'y a aucune raison qu'un bac de lycée type ZEP n'ait pas la même valeur que celui d'un lycée côté de centre-ville (on leur fait vraiment un procès
d'intention sur ce point-là paraît-il)
• Il ne s'agit pas du tout de multiplier les épreuves de bac, au contraire, il s'agit de le simplifier
• pb des programmes (exemple courrier de l'inspection Physique/SVT pour les prog de 2nde) : on va gérer, ça a déjà été le cas d'autres fois
• Pour SNT, n'importe quel prof de n'importe quel matière peut le prendre en charge, y'a une formation de 4 jours avec un accompagnement par MOOC... et pour les établissements
où personne ne veut le prendre en charge, ils "ne désespèrent pas de recruter des profs"
• Les maths sont déjà dans le tronc commun, puisqu'il y a l'enseignement scientifique, la spécialité maths n'est pas du tout conçue pour des élèves scientifiques, les élèves
pourront toujours l'abandonner en terminale s'ils n'y arrivent pas, voir prendre l'option maths complémentaires à la place
• section TMD de Mandela : on s'est mal compris, pas de panique les programmes ne sont pas sortis, "on l'attendait cette réforme"...
• circulaire de rentrée : le recteur doit ajuster, bientôt, très bientôt....on saura tout (les modalités d'affectation, les conventions entre établissement, les critères de
dérogation, les zones de dessert...), bon, peut-être pas l'organisation concrète.
• Pour les spécialités, tout est possible sur le département, les conventions ent re les établissements, les dérogations...
• pas de spécialisation mais de la responsabilité de l'élève de faire les bons choix, d'avoir un projet (novlangue néolibéral bien pourrie, tu mènes ton startup projet et si tu
te rates tout est de ta faute car tu t'y étais mal pris)
• c'est une période charnière, compliquée mais ça ira quand même, y'aura des dispositifs transitoires pour les redoublants (donc à gérer en plus du reste)
Bref rien à faire, ne confondons pas le local et le national, ils ne font qu'appliquer (en même temps c'est leur job).
2ème partie : 10 minutes sur les actions du collectif, notamment les 20/20
• "Comment comptez-vous vous sortir par le haut de cette action ?" (pas sûr qu'on ait vraiment bien compris la question, mais grosso modo o n leur a dit qu'il ne fallait
pas confondre le local et le national, que c'est une action nationale, et qu'on en discute nationalement justement dimanche...)
• Vous êtes très peu à faire ça, c'est “sporadique” sur les autres académies (70 lycées hier sur toute la France, combien à la fin de semaine alors que la dernière zone vient de
rentrer...)
• "Il n'y a absolument aucune menace de notre part " (...) par contre ils sont très embêtés et vraiment inquiets pour nous, parce que des parents cherchent à porter
plainte nominativement contre les profs, et que, quand ça passe au pénal, ça leur échappe, et que nous risquons gros, mais vraiment, aucune menace de leur part...
• Le recteur a donné l'ordre aux chefs d'établissement de ne pas remonter les notes quand il y a une action 20/20, les bulle tins “faux” quoi (donc les plaintes ne peuvent pas
aboutir, si déjà il est possible de les faire légalement contre un enseignant et non contre le proviseur)
• Ils transmettent notre demande d'une réunion nationale avec les collectifs au recteur, et lui décidera s'il transmet la demande au ministère
• Ils insistent sur le fait que le mouvement est très isolé, “sporadique” en dehors de Nantes (ils apprécient ce mot)
L'angle est intéressant (paternalisme inquiet d'union avec nous contre des parents agressifs), mais c'est bien de l'intimidation, et, s'ils avaient réellement quelque argument juridique que
ce soit, soit administrativement soit pénalement contre nous, ils ne les ont pas donnés
1. Tour de table
Plusieurs établissement avaient Conseil d'Administration ce soir-là, mais les lycées Camus, Livet, La Colinière, Rieffel et Perrin étaient représentés. Différentes actions envisagées/mises
en place dans les différents établissement (retenue des notes, notes toutes à 20 dans pronote, démission des profs principaux, demande d'une audience inter-lycée au DASEN*, contre-proposition de
répartition des heures (DHG), boycott des portes ouvertes). Plusieurs établissements ont posé des heures d'information syndicale (HIS) pour la semaine de la rentrée.
2. Pistes d'actions et dates
En lien avec l'AG éducation nationale du mardi 5 février, et l'appel intersyndical diffusé.
A la suite de la grève, des actions et de l'AG du 5 février, il a été décidé de poursuivre le mouvement contre la réforme Blanquer par plusieurs moyens.
Un appel est en cours de rédaction, émanant de l'AG, et faisant l'unité de plusieurs syndicats, du collectif CRBP44. Il unit aussi les fronts de contestation dans l'Education, de la maternelle à l'université. (à paraître)
Alors que plusieurs établissements en France ont entamé une grève reconductible depuis le 5 février, des mouvements de démission de professeurs principaux, etc., nous projetons de mettre sur pied :
La réunion a rassemblé 46 personnes dont une dizaine de parents d'élèves et 3 élèves, à la maison de quartier de Doulon.
L'objectif de la réunion était de continuer à informer parents et élèves sur les dangers de la réforme, puis à réfléchir à des moyens d'action communs. Nous avons introduit le débat en partant du
problématique choix du "bouquet" de spécialités.
La plupart des points (voir tracts) ont été abordés les uns après les autres.
Les parents d'élèves ont été particulièrement marqués par : le choix cornélien des spécialités, la disparition des maths du tronc commun, le haut niveau des programmes de spécialité risquant de
dégoûter leurs enfants, l'incertitude face aux attendus du supérieur... Ils ont aussi noté l'inquiétude, voire la détresse, que les profs exprimaient.
Les élèves ont déploré le manque d'information, avec le sentiment d'entendre tout et son contraire, notamment à propos du choix libre (ou pas) de leurs spécialités.
Les moyens de lutte contre l'application de cette réforme ont été débattus. Du découragement a parfois été exprimé, mais aussi de nombreuses notes d'espoir. Même si le mouvement anti-réforme
Blanquer peine à percer dans les médias, un mouvement de fond s'est enclenché et dure. De multiples collectifs sont actifs sur toute la France, ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps. Des
tribunes et des critiques apparaissent (Libé, le Monde,...). Le long travail de communication et d'information doit se poursuivre par tous les moyens : actions d'éclat, publications dans la
presse, réunions d'information, participation aux manifestations, etc.
Voici les actions proposées pour les jours prochains :
La prochaine réunion du collectif aura lieu jeudi 7 février au lycée Jean Perrin.
Nous avons dépassé les 100 personnes inscrites sur cette liste CRBP44. Retrouvons-nous jeudi 7 pour fêter l'existence de notre réseau qui permet d'organiser la Résistance ! :-)
Apporter boissons et trucs à grignoter.
5 lycées représentés et la certitude que c'est très bien de tourner pour mobiliser à chaque fois des collègues localement.
Jeudi 31 à la maison de quartier de Doulon à partir de 18h30, on accueille de nouveau les parents pour information mais aussi pour décider de nos actions avec elles et eux notamment aux portes
ouvertes qui commencent ce week-end dans de nombreux bahuts. La Colinière voit avec la presse.
Pour cette info, on s'est réparti les interventions selon les thèmes de Carcouët (inégalités , impréparation, nouveau bac , parcoursup, lycée technologique). Le collectif des lycées pro qu'on a
vu vendredi dans la réunion FCPE a été invité (à suivre).
Que proposer aux parents ? De tracter avec nous pendant les portes ouvertes, de dénoncer la réforme sur leur stand à l'intérieur, de faire un sit-in devant l'établissement avec nous et des élèves
?
Par ailleurs, un lycée propose de voir s'ils et elles parviennent à être au moins la moitié à démissionner de leur rôle de prof principal : ils et elles donneraient la lettre de démission le cas
échéant.
Autre propositions : mettre 20/20 à tous les TPE ou retenir les notes du 2ème trimestre ?
Un tract commun pour les portes ouvertes serait proposé par les Bourdonnières qui a retravaillé toutes les propositions jusqu'ici notamment la réu de jeudi.
Proposition du collectif : appeler à la grève le mardi 5 février avec l'intersyndicale interpro en proposant des ateliers comme le jeudi 24 (les films ne sont pas finis : atelier à Guist'hau, on
peut penser à d'autres banderoles : atelier à Jean Perrin ?) et à 14h (à préciser), place du Bouffay, corriger des copies sur des chaises avec ou sans table (les moyens sont tellement en baisse
qu'on corrige sur nos genoux) avec distribution de tracts aux curieux.
Le collectif soutient tous les points évoqués par le collectif des collectifs mais personne ce soir ne se voyait à Paris samedi, d'autant plus que les portes ouvertes ont lieu à ce moment.
Prochaine réu à Jean Perrin le jeudi 7 à 17h : il est proposé de fêter la construction du collectif (boissons, gâteaux apéritifs...)
Un atelier pancarte à la Colinière a réalisé des pancartes et banderoles en nombre : belle réussite.
Un atelier communication à Jean Perrin a rédigé un communiqué de presse.
Un atelier vidéo à Guist'hau, a écrit 3 scripts et en a tourné un, avec des gants, pas des chaussettes. Dès que c'est prêt, ce sera envoyé.
Au rassemblement devant l'IA (70 collègues présent-es environ), on a contraint l'IA à nous recevoir. 7 d'entre nous de Livet, Jean Perrin, Camus, La Colinière, Guist'hau et un collègue d'un lycée
maritime avons été reçu-es par les n°2 et 3 de l'IA. On leur a demandé des relevés de conclusion sous peine de partir qu'ils enverront sur cette liste. On a été à la fois précis-e, calme et
complet-e, sans se couper la parole, se répéter ou se lamenter sans preuve.
Nous ne sommes pas allé-es aux Nefs parce que l'attente a été longue avant d'être reçu-es.
On se disait à quelques-un-es qu'il faut d'ores et déjà multiplier l'annonce de la réu du 31 à Doulon à 18h30 avec les parents : la Colinière a fait des tracts qui en tiennent compte.
6 ou 7 étb représentés ce soir.
Une réflexion générale sur l'"ampleur" de nos revendications : seulement réformes lycées ou plus large ? Il semble que les stylos rouges portent des revendications que l'on pourrait porter et que
le point commun relevé par tou-tes c'est le mépris pour le service public d'éducation en général et pour les élèves et les personnels en particulier. Ce n'est pas nouveau mais ce serait
catastrophique de ne bouger que sur un point attaqué car on perd depuis un moment (réforme du collège par ex...) quand c'est le cas.
Puis deux infos avant de parler actions :
Actions : Quelques propositions avec calendrier
Une cinquantaine de personnes (dont une vingtaine de parents) se sont réunis jeudi 10 janvier à 18h au lycée Carcouët.
Parmi elles se trouvaient quatre participants inattendus : la doyenne des inspecteurs (IA/IPR) et le directeur de la pédagogie venu-es du Rectorat ainsi que le proviseur du lycée Carcouët et son
adjoint, suite à l'annonce dans le Ouest-France du matin de la réunion.
Nous avions prévu d’exposer 7 points (voir réunion du 8 janvier) avec un temps de débat entre chaque point, plutôt que de faire un long exposé d’introduction qu’on craignait indigeste. Cette
forme de réunion a été très appréciée et a permis l’expression de très nombreuses personnes dans des échanges riches et couvrant la plupart des aspects de la réforme :
Le temps imparti (fin à 19h30) ne nous a pas permis d’aborder deux autres points mais la priorité était le jeu des questions/réponses avec la salle.
Les représentants de l’institution sont peu intervenus notamment parce que nous étions convaincant-es et peut-être parce qu'ils étaient là pour écouter surtout. La plupart des objections qu’ils
ont formulées ont été balayées par nos arguments :
D’autre part, ces représentants de l’institution ont montré de façon flagrante qu’il y avait de nombreuses inconnues et que la réforme n’était pas du tout prête à être mise en œuvre à l’heure
d’aujourd’hui.
Nous avons d'ailleurs conclu sur ce point : au minimum, cette réforme doit être reportée au moins d'un an, car elle est inapplicable à la rentrée 2019.
En fin de réunion, les personnes présentes ont en grande majorité exprimé leur satisfaction d’avoir pu assister à cette réunion et participer aux débats.
Plusieurs parents ont laissé leurs adresses mails pour être recontactés et participer aux prochaines réunions du collectifs et/ou temps forts organisés.
Perspectives :
Prochaine réunion du collectif CRBP44 le 17 janvier (date et lieu à confirmer)
De nouvelles réunions du même type avec les parents dans d'autres lycées (à organiser)
Participation à la réunion de la FCPE44 vendredi 25 à la maison des syndicats
Journée de grève le 24 janvier appelée par l'intersyndicale Education nationale (à confirmer)L'intersyndicale nationale de l’éducation a évoqué une journée de grève le jeudi 24 mais rien n’est
officiel pour le moment.
Merci aux profs de Carcouët pour l'organisation de cette réunion.
Nous étions 6 lycées représentés pour préparer la réunion d'info de jeudi 10 à 18h à Carcouët avec les parents et les lycéens.
On s'est réparti les 7 points qui nous semblent importants de présenter en insistant sur deux éléments : ne pas jargonner et aérer nos interventions par des questions-réponses/débat avec la
salle.
Les 7 points :
Nous étions 28, d’une dizaine d’établissements.
On s’est rappelé quelques dates : mercredi 19 à 14h devant le rectorat avec AG à suivre à 15h à l’UFR sciences (lieu à confirmer). On voudrait y être entendu-es et par un-e porte-parole et par la
presse (un message à O-F, TF1 local et France 3 locale a été envoyé). La balade dans le centre jusqu’au Rectorat qui avait évoquée n’aura pas lieu, faute de combattant-e.
On s’est dit qu’il fallait alerter les parents non seulement par des tracts (un étb a proposé un RdV avec une BD qu’il va nous faire suivre) au lycée, des contacts avec les parents FCPE, en
organisant des réunions locales avec eux. Il faut aussi informer au moment des réu parents-profs des collèges (demain à Chantenay par ex à partir de 16h30).
Le collectif lance par ailleurs une grande réunion d’information le jeudi 10 janvier (heure et lieu à préciser) pour informer les parents et les lycéens avant les grands-messes
dans les etb en général la deuxième semaine de la rentrée.
L’idée est ensuite d’intervenir et de tracter partout où on peut : dans les prochaines réunions internes aux établissements pour la mise en œuvre de la réforme, dans les journées portes ouvertes
(être mobilisé devant le lycée à ce moment-là, pour distribuer des tracts d'information, tout ça conjointement avec les parents FCPE s'ils sont d'accord).
On préparera la grande réu d’info le mardi 8 janvier peut-être à Camus à 18h.
On s’est dit qu’il fallait encore et toujours convaincre les collègues chacun-e dans nos étb par des AG, éventuellement établir des listes de doléances construites par chaque salle des profs.
150* personnels de l’Éducation nationale des collèges, des écoles, des lycées, de l'université, et des services, en grève ce vendredi 14 décembre 2018, se sont réunis en Assemblée Générale à la fac de Sciences de Nantes.
*121 au moment du vote
Une trentaine d'enseignants du Collectif 44 se sont réunis lundi 10 décembre au lycée Livet pour faire le point sur les situations de blocage des lycées du département et sur les actions à mener.
Les perturbations dans les lycées sont aléatoires depuis les premiers blocages du 30 novembre en fonction de groupes d'élèves plus ou moins engagés, de la réaction des directions d'établissement et selon les réponses des CRS.
Les enseignants dénoncent l'usage de la violence physique et verbale par les CRS avec l'utilisation sans discernement contre les élèves, les enseignants et les parents présents de gaz lacrymogène et de pistolets flash-ball.
Cette violence ne contribue pas à apaiser un climat tendu alors que nous sommes plutôt en attente d'une réponse adaptée de la force publique.
Les enseignants ressentent le besoin d'organiser au sein des établissements des temps de dialogue avec les élèves pour discuter des revendications portées les syndicats lycéens, étudiants et enseignants :
Le Collectif 44 propose d'organiser dans chaque établissement une Assemblée Générale enseignants-personnels-élèves notamment vendredi 14 décembre à l'occasion du Conseil Académique du Rectorat qui validera les cartes académiques des options et des enseignements de spécialité de chaque lycée. Ce vendredi 14 décembre est aussi un appel à la grève pour se rassembler au Rectorat à 9h puis à 14h à Beauséjour pour un rassemblement interprofessionnel.
La prochaine réunion du Collectif, le lundi 17 décembre, fera le point sur la semaine passée et préparera le rassemblement au Rectorat du mercredi 19 décembre à 14h.
Des personnels de huit établissements de l'agglomération nantaise étaient présents lors de ces réunions (une majorité de lycées et quelques collèges).
Lors de cette deuxième réunion nous avons décidé d'appeler à la constitution d'un collectif, à l'image d'autres initiatives du même genre en Ille-et-Vilaine, Haute-Garonne, Ardèche...
On s'est inquiété-es des nouvelles options sans formations (sinon pendant les vacances...) ni profs déjà formé-es.
On a évoqué la "stratégie Camus" pour reprendre en main les demi journées banalisées de formation à la réforme : préparées en amont en AG, elles permettent non seulement d'informer les collègues pas ou peu au courant mais aussi de montrer tous les problèmes et catastrophes à venir.
On a évoqué les journées de formations à l'orientation et le risque de surcharge de travail pour les PP aux dépens des Psy-EN, sans avoir leur expertise.
On a évoqué la création d'un collectif dont le nom doit inclure parents, élèves et collègues de tous horizons avec une liste de diffusion plus facile à intégrer et à quitter et dont l'adresse aurait la même forme que d'autres collectifs dans d'autres départements afin d'être plus visible. Nous souhaiterions donc élargir à d'autres établissements du 44 notamment les lycées pro mais aussi les collèges.
On a acté qu'il nous fallait un texte "Nous, collectif..." pour nous rendre publics et appeler à diverses actions. Ce serait un recto de tract dont le contenu du verso n'est pas encore au point (partir de ce qu'a fait Livet ?)
L'intersyndicale 44 travaille avec la FCPE locale pour une expression commune à partir du tract de St Nazaire que nous pourrions co-signer.
La proposition de tracter au salon de l'étudiant vendredi et samedi n'est pas reprise par le collectif (délai court, énergie mise dans les établissements) mais certain-es iront filer un coup de main en leur nom.
On est sceptiques quant à un rassemblement pendant le CAEN au rectorat : soit il a lieu comme prévu mardi prochain (ce qui est incertain) et cela nous semble court pour rameuter, soit c'est à une date non fixée pour l'instant et le problème reste le même.
On est plutôt partant-es pour un rassemblement le mercredi 19 décembre au rectorat avec échanges dans une salle/amphi dans un des établissements du coin (facs, lycée : Christophe de Carcouët voit pour la fac de sciences, camus pour la fac de lettres, qui pour Arago ?)
Ce soir, nous avions rdv entre lycées nantais pour parler de la réforme du lycée et ce que nous pourrions faire ensemble.
Il ne manquait que 4 lycées de l'agglomération.
On a fait un point sur la situation difficile dans chacun de nos établissements pour informer les collègues parfois défaitistes, parfois content-es.
Livet nous a expliqué combien cette réforme permettrait la disparition des voies techno avec un choix en troisième entre voie générale ou apprentissage
On s'est dit qu'il fallait une intervention auprès des parents par un tract mix entre ce que proposent les collègues de Livet et ce que propose l'intersyndicale de St Nazaire (voir PJ)
On s'est donné des "trucs" pour mobiliser chacun-e dans nos bahuts : message à tou-tes les collègues par l'adresse ens.ce(numéro de RNE qui commence par 044)@ac-nantes.fr ; réu avec les parents
dans chaque bahut pour info ; tractage devant les lycées et dans les casiers...
On s'est rappelé tous les éléments dégueulasses de la réforme : fin d'un diplôme national au profit d'un diplôme maison (variable selon la "maison", donc), concurrence entre les bahuts au profit
de ceux de centre-ville, fausse liberté de choix pour les élèves, baisse des moyens et donc de la présence d'adultes dans les etb parce que suppression de postes, exigence de faire un autre
métier que celui pour lequel on a été formé-e...
On s'est dit qu'on pourrait se rassembler devant le rectorat à l'occasion d'une réunion avec les institutionnels (région, rectorat, IA...) le 4 ou le 11 déc après-midi avec préavis de grève
déposé pour celles et ceux qui voudraient venir. Il y aurait aussi les lycées pro, agricoles, les post bac et les collègues de collège tout aussi embêté-es par le manque d'info notamment
sur l'orientation ainsi que les parents de la FCPE au moins. On préviendrait bien sûr la presse. Il nous faudrait très vite la date pour mobiliser les collègues.
On s'est posé la question de ce que l'on ferait dans les CA au moment de la DGH en février : ne pas participer et partir avec les parents ? Démissionner ?
On s'est demandé si on ne demanderait pas des conseils d'enseignement sur temps travaillé par matière pour s'informer mutuellement sur les modifications par matière.
RdV mardi 27 toujours à la maison des syndicats à 18h.